
«Quand il parlait de femme statue, je voyais clairement que son travail ne se rapprochait pas seulement de celui d’un peintre, mais aussi d’un sculpteur! Il taillait des portraits. À coups de ciseau, il martelait le marbre jusqu’au cœur de la personne devant lui. Jusqu’à sa vérité. Ses portraits, de petites entailles, permettaient à quelques-uns de retrouver le chemin de leur être.»
Lors de soirées retrouvailles, Ange-Aimée apprend que son ami Camille est devenu «marchand de reflets» . À la différence d’un portraitiste pictural, il effectue ses portraits avec les mots. Métier exigeant qui consiste à voir l’autre d’un regard libre et ouvert afin d’offrir un reflet juste. Après ces soirées, Ange-Aimée s’interroge sur son propre regard.